Dans un environnement géopolitique tendu et un contexte de rupture technologique et environnementale, la capacité de l'UE à rester compétitive, en particulier dans les secteurs économiques stratégiques, et à assurer la prospérité de ses citoyens sur le long terme est en jeu. Face à ce défi, l’une des priorités de la prochaine mandature européenne doit être le développement de marchés de capitaux profonds, liquides et compétitifs, condition nécessaire au financement des entreprises au côté du crédit bancaire, et à l’offre d’outils d’épargne utiles aux citoyens.
Le projet d’Union des marchés de capitaux poursuivi depuis 2015 s’inscrit dorénavant dans le contexte d’une Union post Brexit dont les marchés nationaux sont relativement modestes. Le développement de ces marchés et de leurs acteurs est vital pour répondre aux besoins des entreprises, y compris celles de taille modeste qui pourraient devenir les champions de demain. Pour cela, un changement profond d’approche est nécessaire : les objectifs de stabilité financière, de transparence et de protection des investisseurs poursuivis depuis la crise financière de 2008 doivent dorénavant être complétés par des impératifs de compétitivité des marchés financiers de l’UE et de ses entreprises, y compris financières.
Alors que les élections européennes auront lieu au printemps prochain, l’AMAFI formule des propositions pour ce changement d’approche : un nouvel élan pour des marchés de capitaux à même de répondre aux besoins de financement de l’UE.